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Les véhicules empoisonnent l'air de Montréal

Si le bilan 2003-2006 des indicateurs de l’état de l’environnement à Montréal souligne certains progrès pour notre qualité de vie, l’utilisation toujours plus grande de véhicules à moteur fait que la situation demeure « très préoccupante » pour le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CREM).

Le CREM estime qu’il y a « plus que jamais urgence d’agir », l’automobile, les VUS et les camions étant ciblés comme les grands responsables des émissions de gaz à effet de serre, de la pollution de l’environnement et de l’air, mais aussi du bruit.

Si les derniers indicateurs (2003-2006) confirment la montée en puissance des usagers du vélo, ils montrent que c’est encore bien marginal quand on voit que le nombre de véhicules immatriculés augmente inexorablement, même si, depuis 2003, le nombre d’habitants de Montréal s’est stabilisé un peu au-dessus de 1 870 000 personnes.

En 2006, 827 479 véhicules étaient immatriculés, soit une augmentation de plus de 5,3% par rapport à 2002 et de 10,5% par rapport à 1999. Ce sont surtout l’immatriculation des camions légers qui augmente, notamment les VUS : +11,6% d’immatriculations en plus entre 2003 et 2006.

De plus, alors qu’en ville, on s’attendrait à ce que le transport en commun permette de diminuer la motorisation des ménages, elle augmente année après année. Le taux de motorisation était de 0,96 voiture par ménage montréalais en 2003 au lieu de 0,92 en 2002.

Signe de consolation, le nombre d’usagers de l’autopartage (Communauto) croît à grande vitesse. De 12 586 usagers en 2000, il était de 90 193 usagers en 2006 grâce à un parc de véhicules multiplié par sept en sept ans et à la collaboration des arrondissements pour faciliter le stationnement de ces autos partagées.

Autre indicateur de l’environnement découlant de ce qui précède : le débit journalier moyen annuel de la circulation sur les ponts montréalais est passé de 1 202 704 véhicules par jour en moyenne entre 1999 et 2002 à 1 244 080 véhicules par jour en moyenne entre 2003 et 2006. Donc, toujours autant de circulation et donc de pollution.

Pas étonnant dans les circonstances qu’il y ait eu une journée sur six où la qualité de l’air était mauvaise en moyenne entre 2003 et 2006. D’autant que les émissions de CO2 ont augmenté de 5% entre la période 1999-2002 et la période 2003-2006.

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