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La pollution automobile fragilise la santé de nos enfants


Une étude réalisée aux Pays-Bas met en corrélation l'apparition d'asthme et d'allergies chez les jeunes enfants avec la pollution produite par les gaz d'échappement des véhicules. Il ne s'agit pas d'une première, mais la pertinence des données de départ la classe au-dessus du lot.

Car jusqu'ici, si de nombreuses statistiques avaient été publiées au sujet de l'impact que pouvait avoir sur la respiration, notamment de jeunes enfants, le fait de vivre à proximité d'un grand axe routier, aucune n'avait pris en compte la concentration des gaz polluants dans l'air ambiant. C'est maintenant chose faite, et les résultats de cette investigation, produits par une équipe de scientifiques néerlandais et canadiens, ont été publiés le 25 avril dans l'European Respiratory Journal.

Cette mise en corrélation, M. Bauer et son équipe l'ont effectuée individuellement pour chacun des 4000 enfants suivis, âgés de 0 à 4 ans en prenant essentiellement en compte la présence de particules fines d'oxyde nitreux (NO2). Ces mesures ont été croisées avec les données fournies par les médecins traitants ou la famille, ainsi qu'un questionnaire portant sur les affections enregistrées telles l'existence d'un asthme diagnostiqué, de bronchites, de grippes ou d'eczéma. Les questions portaient aussi sur les symptômes constatés, tels sifflements bronchiques, toux sèche, infections de la sphère ORL ou éruptions cutanées. L'examen était complété par un dosage des IgE, l'anticorps de l'allergie, chez plus de 700 enfants des tranches d'âge impliquées.

Les résultats de l'étude sont formels : il existe bien une relation quantitative entre l'ensemble des affections précitées et l'exposition à la pollution automobile. En ce qui concerne l'asthme, le risque d'apparition de cette maladie invalidante est majoré de 30% par rapport aux enfants vivant en milieu sain. Ce risque est augmenté de 20 % pour les autres maladies.

Les chercheurs ont aussi constaté que la vie en milieu pollué selon les critères étudiés avait aussi une incidence sur la sensibilité aux allergènes alimentaires habituels, mais sans établir de corrélation avec le taux d'IgE.

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