Lourdes. Une forêt dangereuse

Il y a quelques mois, le drame a été évité de peu, à deux reprises, au bois de Subercarrère : un groupe d'une douzaine de promeneurs a manqué de se faire écraser par un arbre, des caravanes stationnées sur un parking ont échappé de peu à la chute d'un autre arbre. Il y a une quinzaine de jours, un autre arbre s'est effondré sur la route, tout près de l'espace affecté aux jeux pour enfants. Depuis plusieurs années, sur les espaces d'accueil du public, au bois de Subercarrère, les arbres tombent comme des mouches. C'est la conséquence de la plantation massive de chênes rouge américains, il y a une soixantaine d'années, qui arrivent aujourd'hui en bout de vie et qui sont de moins en moins adaptés au climat de notre région (lire ci-dessus). « Les chênes rouges américains sont affectés par la collybie. Ce champignon détruit les grosses racines qui permettent l'ancrage de l'arbre dans le sol. Ces arbres présentent donc une sensibilité plus importante au vent et aux changements climatiques », expliquent Jérôme Coy et Alain David, responsables de l'Office national des forêts (ONF).
400 ARBRES ABATTUS

Afin de prévenir les risques et de parer au plus urgent, la municipalité et l'Office national des forêts, en relation avec la commission extra-municipale sur l'environnement, ont décidé de lancer un important programme d'abattage de 400 arbres et de replantation échelonné sur une durée de quatre ans qui donnera un nouveau visage au bois de Subercarrère.

En 2009, dès le premier trimestre, 203 arbres, essentiellement des chênes rouge américains mais aussi 38 peupliers, seront supprimés. Suivra, à partir de l'automne prochain, la replantation d'essences locales (chênes de pays, érables, hêtres) : 90 en 2009, 120 à 150 sur l'ensemble du programme.

« Les fûts seront ensuite vendus pour le bois de chauffage aux Lourdais qui en feront la demande, par courrier, à la mairie de Lourdes. Les prix seront fixés par l'ONF », explique Christian Agius, vice-président de la commission extra-municipale.

Au fur et à mesure de l'abattage de ces arbres, certains espaces seront interdits au public.