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Désamiantage du Clemenceau: quatre personnes présentées à la Justice


Quatre personnes liées à Technopure, une société ayant travaillé au désamiantage de l'ex porte-avions Clemenceau, ont été interpellées à la suite d'une dénonciation à Tracfin, l'organisme au coeur du dispositif français de lutte contre l'argent sale, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête. Trois d'entre elles, dont le gérant de Technopure, Jean-Claude Giannino, étaient jeudi après-midi en cours de présentation à Marseille devant un magistrat du pôle financier de la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée). Elles pourraient être mises en examen pour abus de biens sociaux et/ou faux et usage de faux, selon la même source. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire. La quatrième personne a été mise en examen et remise en liberté mercredi soir. Outre M. Giannino, il s'agit de responsables d'entreprises qui étaient en relation avec Technopure pour réaliser les opérations de désamiantage du Clemenceau. Leur interpellation par les gendarmes fait suite à une dénonciation à Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), l'organisme créé au sein du ministère de l'Economie et des Finances, et non à la plainte pour escroquerie du ministère de la Défense, a-t-on précisé de source proche de l'enquête. En février 2006, Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, avait saisi la justice pour des "présomptions d'irrégularités" de la part de Technopure, qui avait effectué la première tranche de désamiantage du navire à Toulon, d'octobre 2004 à mars 2005. Elle avait fait valoir qu'il y avait des différences de poids - 30 tonnes - entre la quantité d'amiante retirée du Clemenceau déclarée par Technopure et ce qui apparaissait sur les bordereaux de relevé de la société chargée de l'enfouissement des déchets amiantés. La coque de ce qui fut le fleuron de la Marine nationale est à quai à Brest depuis mai 2006, après une tentative controversée de démantèlement en Inde et un périple de 18.000 km qui l'a ramenée en Bretagne. Cinq candidatures ont été formellement déposées à la date du 31 mai pour son démantèlement Une expertise Veritas a révélé la présence d'amiante sur 17,5 km de tuyaux, 2,8 km de gaines de ventilation, 2.380 m2 de matériaux projetés, 3.920 m2 de matelas d'isolation, 7.120 m2 de dalles au sol et 44.000 m2 de peinture

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