Hier encore certains pesticides étaient interdits par la France, une interdiction légitimée par l’avis positif de l’AFSSA (l’agence française de sécurité sanitaire des aliments), en raison des risques pour la santé et l’environnement. Or, l’Union Européenne vient d’autoriser l’utilisation de certains de ces pesticides « proscrits » tel que celui qui utilise le fibronil dont les effets étaient supposés négatifs sur les abeilles.
Toutefois, cette autorisation ne préjuge en rien du retour de cette molécule sur le territoire français, la décision finale appartenant toujours aux états. Mais, les révélations faites dans quelques ouvrages récents et les polémiques qui en ont découlé nous amènent à nous poser, ou plus exactement à nous poser encore, des questions sur le bien fondé d’une telle décision et sur la crédibilité des informations données.
Jugez plutôt : il y aurait des liens étroits entre les pouvoirs publics, les organismes de contrôle, la recherche et l’industrie ; Ou encore, l’administration a nommé par le passé, pas si lointain, des comités d’experts dirigés de facto par des industriels ; La cerise sur le gâteau, certains experts de la Comtox (commission d’évaluation) auraient plusieurs casquettes, à la fois universitaires et privées.
Alors même si toutes ces allégations méritent d’être vérifiées par un organisme neutre, le fait que la commission européenne puisse aller à contre sens de décisions prises par l’un de ses états membres sur un sujet de santé publique, nous interpelle.
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