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Environnement et directive de l’UE sur le principe du pollueur payeur

Selon la Commission européenne, la directive sur la responsabilité liée à l’environnement assure le respect du principe du « pollueur payeur ». Pour l’UE, la directive sur la responsabilité liée à l’environnement est un acte législatif important, qui établit des règles en matière de responsabilité pour les atteintes à l'environnement, et qui est entré en vigueur le 30 avril dernier.

La nouvelle directive sur la responsabilité liée à l’environnement, fruit de discussions qui ont débuté à la fin des années 80, est le premier acte législatif européen spécifiquement fondé sur le «principe du pollueur payeur» établi dans le traité CE. La directive permettra désormais d'éviter les atteintes à l'environnement dans l'UE ou d'y remédier, et de mettre en cause la responsabilité des auteurs. La directive sur la responsabilité liée à l’environnement concerne notamment les atteintes aux ressources en eau, aux habitats naturels, aux animaux et aux végétaux, ainsi que la pollution des sols, très nocive pour la santé humaine. Les États membres doivent transposer la directive dans leur législation nationale pour le 30 avril, mais jusqu'à présent seules l'Italie, la Lettonie et la Lituanie se sont acquittées de cette obligation.

Pour Stavros Dimas, membre de la Commission chargé de l’environnement, « le principe du pollueur payeur est un fondement de la politique européenne et nous avons légiféré pour le mettre en œuvre. La directive sur la responsabilité environnementale incitera fortement à prévenir les atteintes environnementales et permettra aux gouvernements d'obtenir réparation du coupable en cas de préjudice grave. Je constate avec une grande inquiétude que seuls trois États membres ont transposé jusqu'à présent cet acte législatif essentiel. Si les autres ne leur emboîtent pas le pas dans les meilleurs délais, la Commission sera amenée à envisager une procédure.»

La proposition établit un cadre qui est fondé sur la responsabilité environnementale, et dont l'objet est d'assurer la prévention ou la réparation des atteintes à l'environnement. Les atteintes à l'environnement englobent les atteintes aux espèces et aux habitats naturels protégés à l'échelle communautaire par la directive de 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages et par celle de 1992 concernant la conservation des habitats naturels, les atteintes aux ressources en eau visées par la directive-cadre sur l'eau, ainsi que la pollution des sols, qui présente de grands risques pour la santé humaine. La directive n'aura aucun effet rétroactif.

Les parties susceptibles d'avoir à supporter les coûts de prévention ou de réparation des atteintes environnementales sont les opérateurs des activités à risque ou potentiellement à risque énumérées dans la directive sur la responsabilité environnementale.

Il s'agit là notamment des activités donnant lieu à des rejets de métaux lourds dans l'eau ou dans l'air, des installations de fabrication de produits chimiques dangereux, des décharges et des installations d'incinération. D'autres opérateurs économiques peuvent également être amenées à assumer les coûts de prévention ou de réparation des atteintes à l’environnement, aux espèces protégées et aux habitats naturels, mais seulement si une faute ou une négligence peut leur être reprochée.

Les autorités publiques auront un rôle important à jouer dans le régime de responsabilité। Elles devront veiller à ce que les opérateurs concernés prennent ou financent les mesures de prévention ou de réparation qui s'imposent.

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