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Royal-Sarkozy, face-à-face sur l'environnement


Avec respectivement 31,06% et 25,74% des suffrages exprimés, Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS) s'affronteront le 6 mai prochain lors du second tour de la campagne présidentielle. Deux semaines avant cette date, le JDLE pose cette question: quel est, des deux, celui qui fait la plus large place à l'écologie dans son programme?

Aucun doute, pour le collectif d'associations Alliance pour la planète qui a noté les candidats à partir d'engagements concrets le 30 mars dernier: avec 16/20, la candidate socialiste a une large avance sur son adversaire qui stagne lui en-dessous de la moyenne à 8,5/20. «Si la plupart des candidats clament leur volonté de répondre aux enjeux écologiques, peu parmi eux proposent des politiques publiques à même d'y parvenir. Seuls cinq candidats obtiennent la moyenne», commentait alors Sandrine Mathy, présidente du Réseau action climat (Rac). Même constat pour la candidate des Verts, Dominique Voynet, qui a reçu 1,57% des voix au premier tour, et qui appelle «sans ambiguïté» à voter pour Ségolène Royal le 6 mai prochain.

Notons que dans leur discours, dimanche 22 avril au soir, les deux candidats ont fait peu de cas des thématiques environnementales. Nicolas Sarkozy s'est contenté de ponctuer la fin d'une phrase de l'expression «développement durable» tandis que Ségolène Royal a parlé en passant d'une «Europe ouverte à la préservation des équilibres de la vie sur la planète».

Nous vous rappelons donc leurs principaux engagements en matière d'environnement.

Nicolas Sarkozy

Le candidat de l'UMP souhaite «réconcilier l'écologie et la croissance économique», en mettant la priorité sur l'instauration d'une fiscalité écologique. Son objectif est de la doubler en cinq ans et de compenser cette charge par une réduction de la fiscalité sur le travail. Il souhaite baisser le prix des produits «propres» et augmenter celui des produits polluants.

Nicolas Sarkozy veut atteindre le «facteur 4» (division par quatre des émissions de gaz à effet de serre de la France d’ici 2050) «sans renoncer au niveau de confort des concitoyens». A titre d'exemple, il ne souhaite en aucun cas «brider la mobilité» des Français en «nuisant à leur autonomie» en matière de transports.

Il se prononce pour le développement de l'énergie nucléaire en France et pour l'investissement dans la recherche sur les énergies renouvelables. Il veut «aller vers une agriculture raisonnée renforcée, vers un approvisionnement de proximité» et il estime «indispensable» de poursuivre la recherche sur les organismes génétiquement modifiés (OGM).

Nicolas Sarkozy veut créer un «grand ministère en charge des transports, de l'énergie et de l'environnement». A l'échelle internationale, il se prononce en faveur de l'idée chiraquienne d'Organisation des Nations unies pour l'environnement (Onue) et souhaite institutionnaliser un «G20 du climat pour que les plus grands pollueurs agissent».

Enfin, le candidat de l’UMP a proposé d’organiser un «Grenelle de l’environnement» dès septembre et dont l’ordre du jour serait établi avec les ONG environnementales.

Ségolène Royal

La candidate s'engage à modifier la fiscalité française en faveur d'une taxation écologique notamment en matière d'énergie et à mieux appliquer le principe pollueur-payeur dans les entreprises. A l'inverse, pour les éco-industries, la TVA tendrait vers zéro.

Dans le domaine de l'énergie, la candidate prend position pour une diminution du recours au nucléaire et veut que 20% de l'énergie consommée en France en 2020 soit d’origine renouvelable.

L'ancienne ministre chargée de l'environnement veut réformer la loi sur l'eau, interdire les cultures d'OGM en plein champ tout en poursuivant la recherche, promouvoir la politique du «100% biodégradable ou recyclable» pour les déchets ménagers et instituer un programme national de réduction des pesticides.

Pour financer le développement des transports collectifs et freiner l'utilisation du véhicule individuel, la présidente du conseil régional Poitou-Charentes propose un «prélèvement exceptionnel sur les super profits des sociétés pétrolières».

La candidate socialiste veut nommer un vice-Premier ministre du développement durable et doubler le budget du ministère chargé de l'environnement. A l'échelle internationale, elle défend l'idée de la création d'une organisation mondiale chargée des affaires environnementales qui, selon sa conseillère Béatrice Marre, «aurait un pouvoir de coercition et pourrait condamner les Etats».

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